Arts de cour des Grassfields et collections coloniales au prisme du matrimoine.

Bansoa Sigam

Figure 1. Vue d’une partie de l’exposition « Sur la route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible », Musée du quai Branly, 05.04-17.07.2022, présentant des costumes traditionnels et accessoires de reines-mères, image : Bansoa Sigam.

Introduction

Les questionnements liés au matrimoine des chefferies Grassfields du Cameroun dans les collections muséales constituées en contexte colonial requièrent une approche située, historique et intersectionnelle. Dans cette étude, le terme « matrimoine » renvoie à l’héritage de femmes, aux biens transmis en filiation féminine, ainsi qu’aux biens matériels liés aux mondes féminins ou conçus par des femmes. En privilégiant la notion de matrimoine, l’analyse proposée tente de mettre en évidence, d’une part, que la domination à la fois coloniale et masculine des « captations patrimoniales », c’est-à-dire de la saisie de ces biens matériels, a eu pour effet de minorer, voire d’invisibiliser la place et l’héritage des femmes ; et, d’autre part, que les prélèvements de la culture matérielle pourraient avoir affectés le processus de transmission des biens et des savoirs féminins, et les valeurs d’autorité qu’ils incarnaient [« désempouvoirement1 »]. En soulignant l’implicite masculin des captations patrimoniales et en restituant les « savoirs-puissance »2, cet article s’intéresse à l’héritage des femmes et interroge le matrimoine Grassfields présent dans les collections coloniales, à l’aune des enjeux contemporains de sa resocialisation. La resocialisation dont il est question concerne la nouvelle place accordée à ces biens dans, et au-delà, des collections constituées en période coloniale.

Captations patrimoniales et transformations sociétales

La période coloniale en Afrique au tournant du XXe siècle correspond à l’entreprise de conquête territoriale menée par divers états européens, au démantèlement progressif des institutions endogènes, et à l’imposition de législations et de systèmes sociopolitiques et religieux. Abondamment étudiée3, cette période représente un moment de grande mutation, attestée par la présence massive dans les musées d’Europe de la culture matérielle africaine4. Ces profonds changements résultent des interdits édictés par l’administration et les missions religieuses dans les domaines de la linguistique, du social et du religieux. Mais ces bouleversements sont également liés à la prédation opérée sur la culture matérielle structurant les systèmes endogènes. À cet égard, le cas des reliquaires byeri5, au cœur des pratiques religieuses des populations Fang6, témoigne de la corrélation entre captations patrimoniales et transformations sociétales, induites notamment par l’évangélisation.

Ces transformations affectent-elles les mondes féminins de manière spécifique ? C’est un défi conséquent que d’identifier comment les sociétés ont été remodelées sous l’effet de la colonisation, au regard de la construction des identités, des espaces et des domaines d’activité genrés. Comment ceux-ci étaient conçus ? Comment le genre était défini ? Dans quelle mesure la catégorie de genre jouait-elle un rôle dans l’accès aux lieux de pouvoir ?

Dans le cas des sociétés yorouba et igbo du Nigéria, le caractère opératoire de la notion de genre appliquée au pouvoir a été contesté par la sociologue Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí (1997, 2013). Ses travaux mettent en évidence une grille de lecture victorienne et coloniale des mondes féminins7 et des dynamiques de genre, qui dessert une analyse cohérente de la société yorouba. D’autres paramètres tels que l’âge ou l’appartenance à une classe sociale s’avèrent plus utiles pour envisager les positions de pouvoir. Aussi, Oyěwùmí privilégie-t-elle la catégorie de « mère » comme transcendant le genre. Que ce soit au Ghana, au Nigéria, au Bénin ou au Cameroun, le titre de reine-mère renvoie à une position d’autorité, incarnée par des accessoires, des vêtements et des ornements. Au Bénin, « le terme de mère (minɔ : nos mères) implique une idée de puissance » (Cousin, Tassi, Yehouetomé, 2022). Partant, l’analyse des collections en termes de matrimoine permet de s’interroger sur la puissance oubliée des biens culturels liés aux femmes en général et aux reines-mères en particulier.

(Dé)colonialité du genre et héritage de femmes dans les collections coloniales 

En effet, les biens culturels relevant des univers féminins ont été pendant longtemps peu pris en compte. Le caractère lacunaire des informations disponibles sur ces biens culturels témoigne d’une grille de lecture hégémonique liée à la domination masculine. Rarement, l’idée de puissance associée à plusieurs de ces biens est soulignée. L’étude que Saskia Cousin, Sara Tassi et Madina Yêhouétomé (2022) ont consacré au matrimoine « oublié » des agoojiée du royaume du Dahomey est éclairante de ce point de vue. Elle porte sur le cas des amulettes de ces « amazones » dans les collections du Musée du Quai Branly. Appartenant aux membres de cette armée composée de femmes qui suscitent toujours la fascination8, ces amulettes dont l’histoire est retracée – de la captation à la restitution –, méritent selon les autrices la qualification de « prescription patrimoniale », qui prend acte d’un double phénomène de domination : masculine et coloniale.

Dans le cas du Cameroun, les règles du droit colonial furent instituées à travers le régime de l’indigénat en vigueur jusqu’en 1946, servant à la fois d’outil de domination et de restructuration sociale9. L’histoire coloniale du Cameroun est particulière en ce sens que le pays fut sous domination allemande jusqu’en 1916, puis française et britannique jusqu’en 1960 et 1961, suivant les régions administrées. La région des Grassfields d’où proviennent les collections étudiées ici en est le reflet. Les héritages matériels associés aux pratiques de construction des identités sociales endogènes ont été massivement captés, et les biens les constituant ont servi à alimenter les musées des capitales européennes. C’est ainsi que l’on retrouve d’importantes collections des Grassfields, plusieurs dizaines de milliers de pièces issus en grande majorité de la période coloniale, disséminés entre Paris, Londres et Berlin, mais également à travers toute l’Europe et dans nombre de musées provinciaux.

Bien que l’on constate fréquemment sur les fiches d’inventaire et dans les dossiers d’archives la mention « de femme », il n’existe pas à ce jour d’estimation précise de la proportion d’objets relevant du matrimoine dans les collections européennes. L’étude des inventaires et des archives révèlent souvent comment la violence coloniale sexiste s’exprime jusque dans la matérialité des pièces. Par exemple, l’étude des colliers en métal (akure) provenant du Gabon et du Cameroun dans les collections muséales (Sigam, 2022), témoigne de prélèvements sur le corps de femmes. Le métal a été déformé et tordu pour extraire le bien qui, par la suite, intégra les collections. Cette façon de procéder, en intervenant directement sur le corps de femmes, s’observe également dans le cas des captations des bo des agoojiée (Cousin, Tassi, Yêhouétomé, 2022). La violence symbolique générée par ce mode de captation, impliquant la dépossession et la transformation, va de pair avec la violence physique caractéristique du vol à l’arraché. La captation des bo10 est décrite dans le récit de la bataille de Kotonou. Le récit évoque la saisie des colliers-amulettes sur le corps de femmes : « Pris à une amazone morte. Trouvé sur le champ de bataille de Kotonou le 4 mars 1890 » et « trouvés au cou des amazones sur le champ de bataille de Kotonou le 4 mars 1890 » (Cousin, Tassi, Yêhouétomé, 2022 :190). La diversité des modes d’acquisition et des gestes de collecte11 n’est cependant pas réductible pour les milliers de pièces rapportées des Grassfields, à celles décrites ci-dessus. Toutefois, il demeure crucial de s’interroger de manière critique sur les procédés alors en vigueur, et sur ce que ces captations nous disent des dynamiques de genre et des rapports de pouvoir.

Figure 2 : Collier Akure de la collection Fernand Grébert, capté au Gabon au début du XXe siècle et entré en collection en 1928. ETHAF 011688. Image : Johnathan Watts. Musée d’ethnographie de Genève.

La puissance des reines-mères et le matrimoine de la souveraineté

Le pouvoir politique dans les royaumes de l’Ouest Cameroun au XXe siècle a été décrit comme normativement masculin (Njochi Nkwi, 1985) bien que les femmes et les hommes contrôlent différentes sphères sociopolitiques et que les femmes aient été identifiées comme jouant dans ces sociétés un rôle surtout constitutionnel sur la scène politique (Masquelier, 1985). Encore aujourd’hui, les sociétés Grassfields sont souvent qualifiées de patriarcales (fig.3). Est-ce qu’une analyse des arts de cour de ces chefferies envisagée sous l’angle du matrimoine permettrait de mettre en évidence la survivance d’un pouvoir social et politique féminin12, notamment celui détenu par les reines-mères, afin de restituer ainsi leur « savoir-puissance » ?

Figure 3 : Texte de salle de l’exposition « Sur la route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible », Musée du Quai Branly, présentant « les femmes au cœur du pouvoir ». Image : Bansoa Sigam.

Symboliquement, la reine-mère est celle qui a donné naissance au souverain, contribuant ainsi à la pérennité de l’institution monarchique. Le statut de reine-mère, empreint de sacralité, est synonyme de grande puissance. On loue ses vertus créatrices dans la sculpture, au travers de représentations de femmes gravides, de mères à l’enfant, de femmes accouchant, ou de femmes munies de récipients censés contenir des liquides sacrés, telles les calebasses. Celles-ci peuvent être appréhendées comme des modèles ou des archétypes, évoquant le pouvoir créateur et la force vitale. « Les croyances et les symboles chez les Bamiléké13 expriment la lutte dans laquelle la vie et la mort s’affrontent, constituant le fondement dialectique de l’existence humaine » [Notué, 1988]. C’est la raison pour laquelle la fécondité et la maternité constituent des thèmes récurrents dans les arts bamiléké.

Dans les royaumes matrilinéaires du Nord-Ouest du Cameroun, Paul Njochi Nkwi rend compte de l’aura qui entoure les reines : « All royal wives were considered sacrosanct and treated with extreme respect and decorum… But the highest woman in status is the nafoyn (the mother of the king). She was either the true mother of the foyn or the mother’s sister or the sister. She was held also in high esteem. She advised the foyn on certain political, religious and domestic affairs » [Nkwi 1985 :182]. Souvent, on érige une statue commémorative aux reines-mères, à laquelle on se réfère lors des cérémonies de passation du pouvoir. Jean-Paul Notué et Louis Perrois [1997] ont compilé un inventaire de plusieurs effigies provenant des Grassfields, qui sont aujourd’hui entreposées dans différents musées du monde, après avoir figurés parmi les biens du trésor des chefferies. Dans leur ouvrage intitulé Rois et sculpteurs de l’ouest Cameroun, plusieurs représentations sont reproduites : celle des reines Nana de Batoufam14 et Gisi de Babungo ; ou celles des reines-mères porteuses de coupe de Baméka et de Bansoa. Elles reposent sur des trônes à caryatide de panthère, qui signale leur statut de reine-mère – mamfo tse fo –, de femme qui enfante symboliquement « la panthère ».

Figure 4 : Représentations picturales de statues de reines-mères des Grassfields, publié dans PERROIS, L., NOTUÉ J.P. [1997]. Rois et sculpteurs de l’Ouest Cameroun : la panthère et la mygale. Paris : Karthala ; ORSTOM.

Parmi les figures animales représentées sur les sculptures appartenant au trésor des chefferies, celle de la panthère est intimement liée à l’exercice du pouvoir15. La peau de panthère constitue un insigne que l’on retrouve depuis l’Antiquité égyptienne dans les représentations dédiées aux détenteurs de l’autorité spirituelle. Des peaux de panthère perlées de reines-mères figurent également parmi les biens du trésor, comme le montrent les illustrations ci-dessous : l’une portée par la reine Mbialeu de Bana et l’autre par une reine-mère de la société coutumière du Kwo’si à Bandjoun [fig.5].

Figure 5 : Représentations picturales des peaux de panthère de reines-mère des Grassfields, dans Notué/ Perrois 1997.

Ces matrimoines de la souveraineté entreposés pour partie dans les réserves des musées, composent des attributs féminins du pouvoir, et nous invitent à ce titre à reconsidérer l’art de cour au Cameroun.

A la cour de la reine : sociétés coutumières de femmes et survivances de formes de pouvoir féminin dans les Grassfields

Les associations coutumières dans les chefferies Grassfields sont des espaces ayant leur propre organisation interne. À l’instar des autres institutions, l’association Messù, qui regroupe des femmes et est dirigée par une reine-mère, obéit à une stricte hiérarchie. L’association est basée sur un principe de mobilité de type méritocratique, fondée sur l’entraide, le travail agricole et la perpétuation des savoirs traditionnels. Au niveau des communautés de l’Ouest du Cameroun cette association est particulièrement centrale à l’activité des femmes de la région et structure leur pouvoir d’action social et économique. L’importance accordée à l’ascension sociale en son sein favorise la sororité. Une valeur qui se transmet de génération en génération16. Progresser dans la hiérarchie du Messù permet un plus large pouvoir d’action économique, et davantage de reconnaissance sur le plan social, gage de respectabilité [auctoritas]. Les femmes qui en sont membres détiennent un héritage spécifique qui marque leur statut, matérialisé par des ornements, des vêtements, des tissus, des outils, ou encore des sièges. Ces attributs marquent à la fois la position de chacune au sein de l’association, et leur rang social. Par ailleurs, la place au Messù acquise par une femme au terme d’une vie de travail se transmet à l’une de ses filles. Elle s’apprécie d’après la nature des biens légués [ornements, vêtements, sacs, mobiliers]. Certains de ces objets sont indexés dans les catalogues des collections des musées, mais leur valeur symbolique, les femmes qui était en leur possession, tout comme l’univers féminin qu’ils incarnent, demeure largement invisibilisé.

Rendre visible, restituer les savoirs-puissance, renommer, chacune de ces initiatives permettrait d’envisager de nouvelles pistes de resocialisation. La valorisation au titre de matrimoine des biens féminins conservés dans les collections muséales vise à les distinguer, à faire émerger les savoirs et les pratiques qui leur sont associées, au regard des modes de transmission de l’héritage. Le travail d’inventaire qui s’impose à ce titre aujourd’hui, s’inscrit pleinement dans une démarche décoloniale des collections d’Afrique constituée dans le contexte de la colonisation, en la complexifiant par la dimension du genre.


  1. Néologisme francophone qui traduit le concept anglais de la perte de pouvoir : « disempowerement ». 

  2. « Savoirs-puissance » est une expression proposée par Saskia Cousin, Sara Tassi et Madina Yêhouétomé (2022) pour désigner dans le contexte du Bénin, un pouvoir social et politique résultant de connaissances spécifiques. Ce terme pourrait aussi s’appliquer dans d’autres contexte, en l’occurrence celui du Cameroun. 

  3. Voir notamment le volume VII de l’Histoire Générale de l’Afrique : Boahen, & Boahen, A. A. (1987). L’Afrique sous domination coloniale, 1880-1935. Unesco. 

  4. Voir Savoy 2021. L’article met clairement en évidence la répartition asymétrique des collections muséales, lesquelles se trouvent principalement dans les musées des grandes capitales d’Europe. Environ un demi-million de fiches d’inventaire selon ces estimations. 

  5. Sur les captations de reliquaires byeri, les récits du missionnaire Fernand Grébert stationné au Gabon sont révélateurs. Mon mémoire de master en muséologie (Sigam, 2017) portant sur un reliquaire célèbre dans le monde muséal occidental – le reliquaire du clan Esibana – met en lumière ce processus. Abondamment étudiés en raison de leur caractère iconique, les figures de reliquaire byeri demeurent très prisées sur le marché de l’art africain, atteignant des prix record cette dernière décennie. Voir le rapport Artkhade 2010-2022. https://www.artkhade.com/fr 

  6. Les populations Fang (ou Ekang) se répartissent entre le Cameroun, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Congo. 

  7.  Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí (1997). The Invention of Women. Making an African Sense of Western Gender Discourses. Minneapolis : University of Minnesota Press. 

  8. « Les choses des amazones n’ont, pendant longtemps, pas laissé l’Occident indifférent : depuis le XVIIIe siècle, les guerrières aboméennes, leurs costumes, leurs sabres et leurs mœurs supposés ont fait l’objet de multiples écrits, illustrations de presses, exhibitions », _op.ci_t., pp.190-191. 

  9. « Loin de se limiter au rôle d’instrument de domination ou encore de légitimation de l’ordre colonial, [le droit colonial] a structuré en profondeur les identités sociales des différents groupes prenant part à la rencontre coloniale » (Saada, 2003, p.6). 

  10. Le nom vernaculaire des amulettes des agoojiée ou amazones. 

  11. Julien Bondaz (2014) propose une ethnographie des gestes de collectes qui met en évidence la pluralité des modes et des étapes d’entrées en collection. 

  12. Pour une description des pouvoirs détenus par les femmes dans les sociétés contemporaines des Grassfields, voir l’article de Rachel Mariembe (2022). 

  13. Peuple des Grassfields du Cameroun. 

  14. Batoufam, Babungo, Bansoa, Baméka, Bana ou Bandjoun sont différents royaumes ou chefferies des Grassfields du Cameroun. 

  15. Sur la symbolique des arts bamiléké, voir Jean-Paul Notué (1988). 

  16. Le documentaire de la réalisatrice Laure Kamga (2020) témoigne avec précision des processus de transmission contemporaine au sein du Messù. 

BibliographieBibliography +

Bondaz, Julien, « Entrer en collection. Pour une ethnographie des gestes et des techniques de collecte », Les Cahiers de l’École du Louvre [En ligne], 4 | 2014, consulté le 10 octobre 2022. URL : http://journals.openedition.org/cel/481 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cel.481

Cousin, Saskia, Tassi, Sara, Yêhouétomé, Madina, « Les bo des Agoojiée/Les amulettes des amazones. Le retour d’un matrimoine oublié ? », Politique Africaine, n° 165, 2022, pp. 187-220.

Kamga, Laure, « Le Messù : au-delà des pas des reines » (Cameroun ; 2020, 60 minutes), https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/61269

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