Conférence vidéo. Dans le cadre du Festival les gestes de la recherche, (23 au 26 novembre 2020, ÉSAD, Grenoble)
Lotte Arndt et Samir Boumediene abordent les pratiques de la collecte coloniale et de la conservation muséale qui séparent leurs objets de les environnements évolutifs et périssables dans lesquels ils ont été collectés, pour les transférer dans des collections qui aspirent à les rendre matériellement stables et durables dans le temps. Ainsi réifiés et recontextualisés dans les dispositifs muséaux, plantes, artefacts, savoirs et restes humains sont réduits en objets classés et disponibles pour les sciences de la vie ou l’anthropologie.
À partir de leurs recherches respectives, sur les biocides dans les collections muséales pour Lotte et l’histoire de la patrimonialisation du savoir pour Samir, ils elles proposent de retracer les reconfigurations de certaines formes de conservation, d’examiner leurs implications épistémologiques, et d’interroger les possibilités de les faire revivre.