À propos

La revue Trouble dans les collections a été fondée par le projet de recherche éponyme, soutenu par la Fondation Maison des sciences de l’homme (2019-22) qui réunissait Lotte Arndt, Emmanuelle Chérel, Marian Nur Goni et El Hadji Malick Ndiaye, et était rattaché au CRENAU (Centre de Recherche Nantais Architectures Urbanités lié au laboratoire AAU). C’est dans ce cadre que s’inscrivent les quatre numéros parus entre 2020-2023. A partir de fin 2022, le comité éditorial s’est élargi avec Julien Bondaz et Honoré Tchatchouang et continue d’œuvrer à la démultiplication des contributeurs et contributrices.

Trouble dans les collections favorise une hétérogénéité des approches et contenus, en résonance avec son questionnement sur les classifications coloniales et leur mise en crise. Les numéros thématiques initiés paraissent à des intervalles semestriels. La rubrique « Au fil de l’eau » permet de publier des articles en prise avec l’actualité.

Comité éditorial

Lotte Arndt (Paris, Berlin) est chercheuse et curatrice. Elle travaille dans le cadre du projet de recherche international Reconnecting Objects. Epistemic Plurality and Transformative Practices in and beyond Museums, au sein de l’équipe de Bénédicte Savoy à l’Université technique de Berlin. Dans ce cadre, elle mène une recherche sur les collections toxiques, l’extractivisme, et les antinomies de la conservation dans les musées dites ethnographiques et d’histoire naturelle. Plus largement, elle accompagne le travail d’artistes qui questionnent le présent postcolonial et les antinomies de la modernité dans une perspective transnationale. Entre 2014-2021, elle a enseigné à l’École supérieure d’art et design Valence Grenoble. Parmi les parutions récentes et livres édités : “Poisonous Heritage: Chemical Conservation, Monitored Collections, and the Threshold of Ethnological Museums”, Museums & Society, Vol 20, No 2 (2022), Les survivances toxiques des collections coloniales, Trouble dans les collections, no. 2, 2022; Candice Lin. A Hard White Body (avec Y. Umolu), Chicago University Press, 2019 ; Les revues font la culture ! Négociations postcoloniales dans les cevues culturelles africaines à Paris, Trier WVT 2016 ; Crawling Doubles. Colonial Collecting and Affect (ed. avec M. K. Abonnenc et C. Lozano), B42 2016 ; Hunting & Collecting. Sammy Baloji (ed. avec A. Taiaksev) 2016.

Julien Bondaz est maître de conférences en anthropologie à l’université Lumière Lyon 2, membre du Laboratoire d’Anthropologie Des Enjeux Contemporains (LADEC) et chercheur associé au Centre Alexandre Koyré (UMR 8560, EHESS-CNRS-MNHN). Outre les enquêtes ethnographiques qu’il mène en Afrique de l’Ouest depuis 2005, notamment en anthropologie de l’art et des musées, il poursuit des recherches sur l’histoire de l’ethnologie, des musées et des collectes ethnographiques et naturalistes à la fin de la période coloniale. Il a notamment publié deux livres, L’exposition postcoloniale. Musées et zoos en Afrique de l’Ouest (2014) et, avec Julien Bonhomme, L’offrande de la mort. Une rumeur au Sénégal (2017) et a codirigé plusieurs ouvrages scientifiques ou numéros de revue, dont, avec Sarah-Frioux-Salgas, un numéro spécial de la revue Gradhiva intitulé « Tous les musées du monde » (2022). Il collabore ou a collaboré avec plusieurs institutions muséales (musée des Confluences, musée du quai Branly-Jacques Chirac, Muséum de Toulouse, musée Albert Kahn, etc).

Emmanuelle Chérel, docteure en Histoire de l’art, habilitée à diriger des recherches, est membre du CRENAU (UMR 1563 CNRS) de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes. Actuellement, son travail se concentre sur les enjeux des approches postcoloniales et décoloniales dans le champ de l’art. Enseignante titulaire à l’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire, elle y a mené les projets de recherche Pensées archipéliques (2009-2014), Penser depuis la frontière (Penser depuis la frontière, Dis voir, 2018), et en 2018-2022, Ateliers de troubles épisteémologiques avec le Musée Théodore Monod (Dakar) lié au projet pédagogique Dakar : présences du Futur initié en 2015. Elle a écrit de nombreux articles, a publié Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes – Enjeux et controverses (PUR, 2012), et avec Fabienne Dumont l’ouvrage collectif, L’Histoire de l’art n’est pas don- née : art et postcolonialité en France (PUR, 2016). Elle est co-dirige la collection « Arts Contemporains » aux Presses Universitaires de Rennes et est co-fondatrice de la revue en ligne Trouble dans les collections. En 2022, elle a co-curaté l’exposition internationale Teg Bët Gëstu Gi présentée au musée T. Monod de l’IFAN  durant la Biennale de Dakar.

Marian Nur Goni est historienne et historienne de l’art, maîtresse de conférences à l’université Paris 8. Son travail porte sur l’histoire de collections (photographies, objets dits ethnographiques, œuvres d’art, spécimens naturels) d’Afrique de l’Est. En reconstituant leurs trajectoires, de leurs assemblages à leurs dispersions, elle soulève des questions liées aux usages du passé, à l’écriture de l’histoire ou encore aux processus de transmission et de réparation en situation diasporique. Elle a coordonné plusieurs numéros de revue dont  « Patrimoines africains : les performances politiques des objets » (Politique africaine, n. 165, 2022, avec Alexandre Girard-Muscagorry). Elle est membre fondateur du projet International Inventories Programme (2018-2022) et participe au projet de recherche international Reconnecting Objects. Epistemic Plurality and Transformative Practices in and beyond Museums. Depuis 2013, elle co-anime avec Érika Nimis, le blog Fotota sur la plateforme scientifique Hypothèses.org.

Honoré Tchatchouang est conservateur du patrimoine, diplômé de l’Institut national du patrimoine (Paris), promotion 2018. Il est le premier docteur en Études Patrimoniales (Heritage Studies) de la CY Cergy Paris Université. Il a soutenu le 9 juin 2022 sa thèse intitulée La question des « objets vivants » et leur conservation dans le contexte des chefferies de l’Ouest du Cameroun. Il est détenteur d’un doctorat/Ph. D. en Histoire économique et sociale de l’université de Dschang. Il fait partie du comité scientifique du projet de rénovation du musée de la Musique de Paris et collabore avec plusieurs institutions muséales (musée des Confluences, musée du quai Branly-Jacques Chirac). Il participe actuellement en tant qu’expert pour les questions muséales et patrimoniales, à plusieurs projets menés en Afrique dans le cadre de la coopération française (Gabon, Bénin, Sénégal).

About

The journal Trouble in the Collections was founded in the frame of a research project, supported by the Fondation Maison des sciences de l’Homme, Paris (2019-22), which brought together Lotte Arndt, Emmanuelle Chérel, Marian Nur Goni and El Hadji Malick Ndiaye, and was attached to CRENAU (Centre de Recherche Nantais Architectures Urbanités linked to the AAU laboratory). It is within this framework that the four issues published between 2020 and 2023 have been released. From the end of 2022, the editorial committee has been enlarged with Julien Bondaz and Honoré Tchatchouang and continues to work on extending the committee and the contributors.

Trouble in the Collections favors a heterogeneity of approaches and contents all questioning colonial classifications and their ongoing afterlives. Two thematic issues per year are published. The section « Au fil de l’eau » allows for the publication of articles outside the time frame of the thematic issues, or reacting to current events.

Conception graphique (2020-2023) : Marie Pierre Groud

Pour toute information ou collaboration nous sommes joignables à cette adresse: troubledanslescollections@gmail.com

Numéro ISSN : 2778-2913, Paris/France.