Une topographie de la perte
Sam Hopkins & Simon Rittmeier
Dans cette contribution en trois parties, les artistes Sam Hopkins et Simon Rittmeier présentent et examinent leur pièce Une topographie de la perte [A Topography of Loss] (2021). La première et la deuxième parties sont des extraits d’une installation qu’ils ont développée dans le cadre du projet International Inventories Programme (IIP) ; la troisième partie est la synthèse de différentes conversations dans lesquelles les artistes tentent de réfléchir sur le processus de recherche et les questions qu’il a fait émerger : comment traiter la perte, et en particulier la perte ressentie par les « autres » ? Quelles responsabilités cela exige-t-il ? Y a-t-il une juste distance à respecter pour travailler avec un musée ethnographique ? Quel type de travail cela implique ?
IIP est un projet déployé sur trois ans (2018-2021) par le collectif The Nest, le Musée national du Kenya (Nairobi) et le collectif SHIFT (Sam Hopkins, Marian Nur Goni, Simon Rittmeier), en collaboration avec le Rautenstrauch-Joest Museum (Cologne) et le Weltkulturen Museum (Francfort-sur-le-Main), dans lequel ils.elles ont collectivement développé une base de données et travaillé sur un corpus d’objets kényans conservés dans des musées hors du Kenya.
PARTIE 2 – UNE TOPOGRAPHIE DE LA PERTE (VIDÉO, 2021)
Traductions de Marian Nur Goni des textes originaux en anglais accessibles ici.
Sam Hopkins est un artiste attentif à la manière dont différents médias produisent différentes vérités. Il a participé à un large éventail d’expositions, dont les biennales de Lagos, Dakar et Moscou, accueillies dans des musées tels que le Dortmunder U, le Kunstmuseum Bonn et le Kunsthaus Bregenz. Ses œuvres font partie des collections du Smithsonian, du musée Abteiberg et de Iwalewahaus. Il travaille actuellement comme assistant professeur à l’Académie des arts médiatiques de Cologne (KHM).
Simon Rittmeier est un cinéaste allemand basé à Paris. Ses œuvres, à la fois expérimentales et essayistes, explorent le pouvoir des images en mouvement et leur impact politique. En 2022, il a été résident à l’Atelier 105 du Lightcone. Il est membre fondateur du International Inventories Programme, et fait partie du collectif SHIFT. Parmi les institutions qui ont montré et exposé son travail figurent le Kurzfilmtage Oberhausen, les Visions du Réel à Nyon, le British Film Institute à Londres, le Studio Museum Harlem à New York.