Plaidoyer pour la résurrection de l’Institut Fictionnel d’Afrique Noire
Poème de Thierno Seydou Sall, 2018
Prise de son, Moussa Diene

Nos mythes, nos usages, nos légendes, nos contes sont notre passeport culturel pour nous rendre dans les aéroports des pays du reste de l’humanité.
Nos identités culturelles sont notre groupe sanguin en cas d’accident ou de perte de sens liée à une hémorragie grave…
L’ IFAN est un institut où vivent des toiles d’araignées.
Nos chirurgiens, qui sont nos artistes, nous offrent des perfusions…
Les Africains doivent s’investir dans cet institut afin de ne pas disparaître dans les cataclysmes des pertes culturelles, au cœur des tsunamis du monde numérique globalisé.(…)



Les poèmes de Thierno Seydou Sall, miroirs tendus à la société sénégalaise, interpellent les siens et les convient à réfléchir aux valeurs sociales et culturelles tout comme à défendre l’égalité et la justice sociale. Ses racines poétiques se trouvent principalement dans les villages ruraux où il travaille comme « poète errant » depuis de nombreuses années avec des organisations locales et internationales. Il a publié plusieurs recueils de poésie en wolof et français, dont Kër Dof, L’Envol des pélicans, préfacé par Cheikh Hamidou Kane, Puukare aux Éditions EJO dirigées par Boubacar Boris Diop(2018) et Bouffées Délirantes aux éditions Lettres de Renaissances préfacées par Amadou Elimane Kane (2019). Il collabore également avec des musiciens lors de récitals ou pour des CD, ainsi qu’avec la télévision, la radio. Deux ouvrages sont en préparation, des hommages au poéte musicien Seydina Insa wade et à l’artiste Issa Samb alias Joe Ouakam.
